Chacun de ses mois sont différents, nos corps le ressentent, nos âmes le vivent et nos cœurs suivent le rythme des saisons, nos vies continuent leur chemin à la cadence du temps qui passe.
Janvier
La folie qui brillera dans mes yeux, au plaisir de mon âme
et aux joies de mon esprit pourra tous nous emporter vers le bonheur.
Bonheur scintillant aux perles de pluie au printemps,
sable fin et coquillages sous la chaleur de l'été,
feuilles chatoyantes à l'aube de l'automne,
boules de coton à l'approche de l'hiver
donneront à notre vie les couleurs du bonheur
Février
Étreinte sensuelle, langage du corps, de l'aube au crépuscule,
tu fais jaboter de toi.
Ardeur ou révérence, tu égales battre nos cœurs et frissonner nos sens.
Le dos frotté, le protecteur, la clé de bras, l'accolade, le volant
ou la poupée de chiffon, ton nom change au rythme de nos sentiments
mais reste toujours un moment de tendresse.
Tu règnes sur nos vies amoureusement en chantonnant tes sentiments,
tu enlaces nos âmes et tu fanatises nos caprices.
En nous, tu as estampé des souvenances qui font de toi le plus angélique des baumes pour les sombres jours qui nous guettent.
Mars
Sous une lune enivrée, je traverserai les villes, les plages
et j'affronterai les vagues.
Fuir mon désordre mental d'une étrange chimère, je cours vers toi.
Dans l'ombre des nuages je démasquerai ton souffle.
Comme des anges enlacés, nos visages opposés,
enfiévrés brûleront nos cœurs froids.
Nos voix qui souffrent en silence
cavalent dans nos têtes jusqu'à perdre la raison.
Le soleil suffocant viendra ouvrir le gouffre de nos songes
et le vent dans nos voiles balaiera nos idées sombres et nébuleuses.
Avril
Nos mouillettes se régalent dans le creux de ton cœur
quand tu es tout chaud.
En Meurette, en cocote ou poché au champagne le coq a poussé son cri.
Par beau temps sous le soleil, tu prends des airs de mimosa,
en gelée quand le froid pointe son nez et à la neige au sommet des monts.
La mère Poularde a fait de toi une fine recette
et Bénédicte un délicieux met.
Dur, brouillé, coque, plat c'est en Homme-lette qu'on te préfère !!!
Mais quand Pâques arrive,
tu nous chocolates les papilles et régales notre palais.
Mai
Vierge et pur par tes blanches clochettes, tu afflues en ce jour.
Tu nous suscites ta suavité unique que l'on oublie trop hâtivement.
Avec elle, le bonheur l'accompagne,
la joie et le sourire s'accouplent à l'entour de ta fleur.
Éphémère, on te manie avec obligeance pour te séquestrer profusément.
Tu présages l'aurore de l'été, les longues soirées
et les matins abreuvés de soleil.
Nos corps s'exaltent et nos cœurs fredonnent la belle saison.
Mais poison tu resteras pour celui qui te goûtera.
Muguet aujourd'hui tu fais de moi une princesse, toi le roi du 1er mai.
Juin
Farandole de bariolages,
macédoine d'arômes, fruitée, sucrée, juteuse et goûtue.
Fragrances de l'été aux senteurs du soleil, votre fraîcheur nous régale.
Vos nuances de goût tourbillonnent autour de nos lèvres, pour finir happées par une douce mélodie de plaisirs sur des notes chantonnantes.
Délices du moment aux parfums enivrants,
vous savez séduire votre cour en jouant les fruits défendus.
Laissez-nous vous délecter,
vous qui perlez pour claironner l'éclosion de la belle saison.
Juillet
Près de la mer des Caraïbes, j'écoute la vague fredonner.
Elle arrive de si loin pour venir s'échouer devant moi.
Mon cœur a tangué et mon corps a bruni.
Sans pitié, sans remords, sans colère et sans rage,
mon esprit s'est envolé vers la lumière du soleil.
Infinie et éternelle, elle a apaisé mon âme
Se jetant sur le récif avec un folâtre soupir et une charmeraie frivole.
Elle fait maître audace, magnificence et fleurette
Son flot bleu vient s'accoler à moi
et son ultime turbulence m'émeut a jamais.
Août
Tes rayons brûlants chauffent ma peau, toi soleil, roi de tous.
Tes caprices me tournent la tête encore et encore...
Je me languis de cette nuit où tu te coucheras,
où brise et fraicheur prendront ta place.
Tu arrives, tu frappes et m'assommes,
ta chaleur fait de moi une femme soumise,
je te subis, je te fuis, tu me rattrapes et me pénètre chaudement.
Je me couvre devant toi,
mais j'aime te voir briller et scintiller, cachée pour me protéger.
Dans la peau de Madame de Montespan,
je me glisse pour être au plus près de toi
Tu me fais peur mais je ne peux m'empêcher de t'aimer,
mon invulnérable Roi Soleil.
Septembre
Larme du soleil, tu mouilles mon cœur mais rafraîchis mon corps.
Goutte à goutte, tu ruisselles, pleur du ciel tu coules.
Douce ou violente, j'ose t'aimer par tous les temps.
Deviner tes clapotis me ravit, rend aussi mon âme romantique et soumise.
Qui que tu sois, d'où que tu viennes, je t'attends sous ce nuage grisonnant.
Larme du soleil, c'est au bout de ton arc en ciel
que je trouverai bonheur et paix,
toi qui tombe de si haut...pluvieuse à jamais, tu resteras.
Octobre
La fleur "Gloire du matin"
Au réveil, un matin, glorieux, tu vas m'aimer.
Moi ta "Gloire du matin"
Fraîche, douce, humide et ouverte, je t'attends.
Destinée à me refermer et à mourir,
pour ne jamais renaître en cette fin de journée.
Vite, peu de temps tu auras pour me sentir, me voir et me caresser.
Non ne me cueilles pas, tu me condamneras.
Alors profites, car demain une autre fleur encore plus belle prendra ma place dans ton cœur et te fera m'oublier pour l'éternité.
Novembre
Rouge, majestueuse, noble bulbeuse, tu exaltes les cœurs en hiver
par tes fleurs capiteuses aux enluminures éclatantes.
Tu te niches sous le nom amaryllis
mais sous le secret l’Hippeastrum est ton blason.
Red Lion, au vermillon profond, tige creuse hardiment hérissée
tu fais offrande 2, 3, 4, 5 fleurs de 6 affriolantes pétales.
Ornement plein de grâce pour Noël, tu présages la nativité du Christ
pendant que les anges jouent des trompettes
destinées à muter l'effigie de cet instrument légendaire.
Décembre
Mon roi des forêts, un vrai coquin.
S'élevant devant moi, je n'ose m'approcher.
Tu brilles, tu sais allumer un brasier "sapinné."
Tu piques, tes épines me chatouilles et me ravis.
Tes boules font de toi le roi de la fête,
et ton histoire reste un mystère.
Tu aimes t'entourer de jolis présents rien que pour mon plaisir et,
sans "sa" tu peins, pain et pin, toi qui domines si bien ta pinède.
Au goût des Vosges, tu te laisses fondre sur ma langue, c'est bon, bon.
A la chaleur de ta bougie, tu brûles mon cœur par ta flamme enflammée.
Ta sève savoure son parcours vers moi,
puis me cherche, me trouve et, c'est en savon
que dans mon bain, nos chemins finiront par se croiser "sapinièrement"